Après des mois de travail intensif, la 3e édition du concours MOF Barman s’est achevée fin novembre en Corse du Sud. La journée d’épreuves finales s’est tenue au Domaine de Murtoli, qui a réservé un incroyable accueil à l’ensemble des participants. C’était une première pour le COET, organisateur de tous les concours MOF, de prévoir une finale en Corse. « Ce ne fut pas simple mais nous en sommes ravis ! Cette expérience unique s’inscrit dans notre volonté d’intensifier notre présence sur l’ensemble du territoire. Car l’excellence est bel et bien partout ! » a commenté Bernard Hibert, vice-président du COET-MOF, qui a pu compter sur le délégué Corse, Yvan Allegrini.
« Nous sommes partis de rien pour constituer cette classe, que nous améliorons avec le temps. Cette 3e édition l’a clairement rendue plus chic et plus adaptée au métier », explique Guy Mussart, fondateur du titre et président du jury. Ce dernier intégrait 3 MOF Barman mais aussi des enseignants, professionnels et experts, dont René Delvincourt, nouveau président de l’Association des Barmen de France. Sur les 24 candidats aux épreuves qualificatives de mars à La Rochelle, 6 participaient à cette finale, constituée de 5 épreuves, de la culture générale à la création d’un cocktail. Toutes se sont déroulées sous le contrôle et la certification du jury général. Précisons que des produits corses figuraient dans les ingrédients imposés d’une épreuve et que quelques questions portaient sur les spécificités de l’Île de Beauté.
Les résultats ont été annoncés le lendemain, lors d’une cérémonie organisée à la Collectivité Territoriale de Corse à Ajaccio. Bernard Hibert a rappelé que le concours d’État « Un des Meilleurs Ouvriers de France » concernait 237 classes de métiers pour cette édition, et qu’une remise officielle des insignes se fera en 2019 avec le ministre de l’Éducation nationale. « L’objectif du COET-MOF est d’exposer les savoirs au plus grand nombre. Merci à tous les bénévoles qui participent à la promotion de l’excellence à la française ! » a-t-il lancé.
Jusqu’ici, la classe Barman comptait 5 « possédants » du titre : Stéphane Ginouvès (Fouquet’s, Paris) et Maxime Hoerst (Canada) depuis 2011 ; et Henri Di Nola (professeur au lycée hôtelier de Marseille-Bonneveine), Christophe Davoine (Crillon, Paris) et Alexis Touafik (Canada) depuis 2015.
En 2019, la France comptera 2 nouveaux MOF Barmen :
- David Palanque, chef barman de l’Hôtel Martinez de Cannes : Après une l’alternance entre l’EPMT et le Grand Hôtel InterContinental de Paris, il a notamment travaillé à Montréal et à l’Hôtel de la Cité Médiévale à Carcassonne, avant d’aller à Saint-Tropez et Courchevel. Ce titre de MOF est un nouveau palier dans la carrière de celui qui est, depuis 10 ans, chef barman de l’Hôtel Martinez de Cannes. « Ce titre représente beaucoup pour moi. Il récompense tant mon engagement que toutes celles et ceux qui m’ont accompagné. » David Palanque dit vouloir « se laisser un peu de temps pour réfléchir » avant d’utiliser ce titre « à bon escient, surtout pour faire progresser le métier ».
- Laurent Agar, professeur au lycée hôtelier Georges Frêche de Montpellier : Enseignant dans cet établissement depuis plus de 25 ans, Laurent Agar revendique un parcours plus « sommellerie » que « bar » mais dit avoir « toujours un peu touché à ce métier ». En charge des classes Mention complémentaire Barman, il prépare en continu des élèves à des concours. « Cette fois, c’était à mon tour ! Et je n’ai pas choisi le plus simple ! » Ce fut pour lui « beaucoup d’abnégation, de travail, de sueur et même de larmes ». Il était ému et fier, d’autant plus que son « cocktail œuvre » était dédié à Michel Bigot qui reste une grande référence pour lui. « Je veux continuer à transmettre ma passion à mes élèves, et à les former au mieux à ce métier fantastique », nous a confié Laurent Agar.
Les 4 autres finalistes, qui pourront retenter leur chance dans 4 ans, étaient Marie-Laure Dupuis (Disneyland, Paris), Johanny Falvo (Ti Liki Pi, Annecy), Richard Marie (professeur, Dives) et Étienne Descoings (professeur, Nice). Pour Guy Mussart, ce titre de MOF Barman offre « de belles ouvertures professionnelles sur l’excellence ». Les titrés sont formateurs officiels et peuvent utiliser le label MOF à leur guise. « Ils s’impliquent souvent dans la transmission, l’évolution du métier et l’organisation du concours », précise le fondateur de la classe Barman. Bientôt verrons-nous donc peut-être des bars siglés MOF, comme cela se fait en boulangerie !