Débuté le 20 février, le dernier tour de discussions entre partenaires sociaux autour de l’assurance-chômage s’est soldé par un échec. « Nous sommes allés au bout de ce que nous pouvions proposer. Nous faisons le constat aujourd’hui que nous ne pouvons trouver de points de convergence », a déclaré à l’agence Reuters le négociateur du Medef, Hubert Mongon.
Dans un communiqué, la CPME « déplore l’échec de la négociation », une rupture « à torts partagés ». Qualifiant le bonus-malus souhaité par Emmanuel Macron de « destructeur pour l’emploi », l’organisation estime que les mesures qu’elle portait « compensaient pour partie les situations de précarité que connaissent certains salariés ». La CPME et le GNI s’inquiètent de voir le gouvernement « s’engager dans une voie sans issue » et le met en garde contre les « conséquences sur l’emploi » qu’aurait la mise en place du bonus-malus.
De son côté, Marylise Léon, la secrétaire générale adjointe de la CFDT estime que « le patronat porte une part de responsabilité dans cet échec » en refusant de mettre en place des mesures suffisamment contraignantes pour lutter contre le recours aux contrats courts. La CFDT a rejeté la mise en place d’un contrat de mobilités à durée indéterminée proposé par le MEDEF et l’UMIH.
Les syndicats des salariés demandent à la ministre du travail « l’organisation d’une réunion tripartite au ministère du Travail » et promet de poursuivre sa lutte contre la précarité de l’emploi.
21 février 2019