Avec l’annonce de la fermeture totale des restaurants et des bars à Aix-Marseille depuis le 26 septembre, c’est tout le secteur qui replonge dans le marasme. Une véritable épée de Damoclès pour les CHR des autres régions qui pourraient très vite connaître le même sort notamment en Île-de-France (au 25 septembre), où les établissements sont déjà contraints dans les zones d’alerte renforcées de baisser le rideau dès 22 heures. Des restrictions très lourdes en conséquence pour les CHR, aux trésoreries déjà exsangues, affaiblis par ces derniers mois au régime sec. Si certains professionnels n’ont pas su faire respecter les mesures sanitaires malgré les alertes répétées des syndicats, c’est aujourd’hui tout le secteur qui risque d’en assumer les conséquences. Comment tous les établissements peuvent-ils être sanctionnés de la même façon alors que de nombreux hôtels et restaurants ont déployé au fil des mois des protocoles sanitaires rigoureux pour garantir la sécurité de tous, allant même jusqu’aux labellisations ?
Après un été en demi-teinte pour les CHR, le dernier trimestre ne démarre pas sous les meilleurs auspices avec les amnulations en cascade des grands événements et des salons, dont EquipHotel, privant les établissements des clientèles affaires et séminaires. Comment alors limiter la casse ? Les hôteliers explorent de nouvelles voies comme la location longue durée des chambres, la commercialisation de séjours à thème originaux…
Autre défi, délivrer des prestations de qualité dans ce contexte de crise sanitaire hors norme, tandis que les équipes tournent au ralenti et que les services sont parfois restreints. Pourtant, la moindre anicroche risque d’être rapidement sanctionnée par les commentaires en ligne et venir entacher la réputation d’un établissement, alors même que les clients cherchent encore davantage à se rassurer. Retrouvez dans notre dossier des retours d’expériences d’hôteliers qui ont su concilier mesures sanitaires et satisfaction client.
Francis LUZIN,
Directeur de la publication