Avec la crise sanitaire et économique, la plupart des hôteliers ont passé au crible leurs dépenses, dont les commissions parfois très élevées versées aux agences en ligne. Comme cet hôtelier alsacien qui, après avoir constaté qu’il versait chaque année entre 10 000 et 20 000 euros aux différents OTAs pour son établissement de 16 chambres, a décidé de ne pas rester inactif et de créer une plate-forme collaborative et solidaire sans commission (lire Les hôteliers déploient différentes initiatives pour contrer les OTAs). « Ce manque à gagner se fait au détriment des embauches, de l’embellissement de l’hôtel… explique-t-il. Il faut sortir de ce schéma de conditions et de frais imposés par les OTAs qui ponctionnent entre 10 et 30 % de commissions sur les chambres mais aussi sur les options et services additionnels. » Certains réseaux se sont particulièrement mobilisés pour ne plus se laisser imposer les diktats des géants de la distribution en ligne. Parmi eux, la chaîne volontaire Contact Hôtels qui a lancé l’opération #JeChoisislaFrance pour inciter les Français à réserver en direct auprès de ses quelque 300 hôtels adhérents avec à la clé des avantages tangibles. Autre grief formulé à l’encontre des OTAs par nombre d’hôteliers, leur inflexibilité lors de la crise sanitaire. Si ces opérateurs offrent une large visibilité aux hôtels, reste à savoir les utiliser avec parcimonie.
Parmi les autres acteurs confrontés aux OTAs, l’hôtellerie des parcs d’attractions. Retrouvez dans notre dossier du mois comment ces hôtels font face au défi de la crise sanitaire. Les sites de loisirs ont été contraints d’instaurer le pass sanitaire en un temps record, dès le 21 juillet, soit moins de 10 jours après les annonces d’Emmanuel Macron. Un marché qui a su évoluer au cours de ces dernières années pour offrir une approche hôtelière immersive de plus en plus poussée et développer ainsi l’expérience client.
Francis LUZIN,
Directeur de la publication
