Agrément paysager, image de fraîcheur et de produits locaux, valorisation des métiers de la restauration… les potagers ne manquent pas d’atouts. AccorHotels prévoit d’en créer 1 000 à l’horizon 2020 dans le cadre de son programme Planet 21. Un objectif qui devrait facilement être atteint, le groupe disposant déjà de 784 potagers début mai 2018 dont une centaine en France. Entretien avec Arnaud Herrmann, directeur développement durable du groupe.
Qu’est-ce qui vous a conduit à vouloir développer les potagers dans les hôtels ?
Arnaud Herrmann – Notre motivation est double. D’une part, nous voulons nous inscrire dans le grand mouvement de l’agriculture urbaine, un phénomène en croissance même s’il reste encore peu perceptible. Il est important de suivre cette tendance alors que la restauration représente plus d’un tiers du chiffre d’affaires du groupe et que nous comptons plus de 300 hôtels à Paris. Certains établissements Accor ont même installé des systèmes de culture en intérieur. D’autre part, les attentes des clients évoluent. Ils sont de plus en plus à la recherche de produits frais, locaux et authentiques. Dans cet esprit, de nombreux chefs étoilés développent des potagers ou se sont rapprochés de maraîchers.
En quoi permettent-ils de valoriser un hôtel ?
Le premier est un agrément paysager. Par exemple, un hôtel Accor à Paris présentant une cour bétonnée a installé un potager. En passant d’un environnement très urbain et minéral à un ilot de verdure,