Pour les hôteliers, c’est la double peine. En plus de la crise sanitaire et économique, ils se voient exclus de nombre de mesures mises en place par les pouvoirs publics, leurs établissements n’étant pas fermés administrativement. Face à une crise qui s’installe dans la durée, les hôteliers développent différentes initiatives comme le click and collect, d’autres préparent des assurances anti-Covid pour rassurer les clientèles. Point de vue de professionnels engagés et retours d’expériences.
Dossier réalisé par Nathalie Foulon et Noémie Giraud
Même si les hôtels peuvent accueillir des clients contrairement aux restaurants et aux bars, leur perte d’activité est colossale. Par exemple, l’Association des Franchisés Accor (AFA), qui compte 310 adhérents propriétaires représentant 1 224 hôtels, indique une baisse des réservations de 90 % pour novembre et décembre 2020 par rapport à la même période en 2019. Chez Best Western, 60 % des hôtels étaient ouverts mi-novembre dans l’Hexagone avec une baisse des nuitées de l’ordre de 68 %. Ce taux d’ouverture des hôtels atteignait pour Contact Hôtel 56 % la semaine et 81 % du lundi au vendredi (avec des réservations via le site de la chaîne volontaire en baisse de près de 47 % depuis le début du reconfinement), 75 % pour The Originals (avec une baisse d’activité de 10 à 50 % pour les établissements ouverts), environ 65 % chez Logis (données à mi-novembre). « La plupart des établissements fermés – environ un tiers – ont décidé d’anticiper leur fermeture saisonnière », a précisé