« L’éco-labellisation des hôtels mérite une compensation fiscale »

Franck Laval, militant écologiste depuis 30 ans, est le fondateur de l’ONG Écologie Sans Frontière à l’origine du Grenelle de l’environnement. Depuis 1983 il a dirigé plusieurs hôtels indépendants, avec toujours le souci de pratiquer des tarifs de chambre les plus bas pour un confort et des prestations maximales. Il dirige depuis 15 ans le Solar Hôtel (lire notre article page suivante), connu pour son rapport qualité-prix exceptionnel, ses nombreuses initiatives culturelles et sa convivialité.Pourquoi affirmez-vous que les hôteliers doivent s’impliquer dans des démarches environnementales ?
La France étant le premier pays touristique du monde, on peut considérer que l’impact de cette profession sur l’environnement est considérable. Malgré cela, seuls quelques centaines d’hôtels sur 25 000, sont labellisés pour la protection de l’environnement !
Les récents travaux sur la transition énergétique démontrent que pour sauver le climat, il est entre autres nécessaire que l’ensemble des hôtels de France soient écolabellisés. Nous avons la chance, dans cette filière, de disposer d’un système d’écolabellisation normé au niveau européen, voire mondial. Peu de secteurs d’activité disposent d’un tel outil pour favoriser et orienter efficacement les actions permettant d’engager la transition écologique. Quels sont les enjeux concrets et les bénéfices de ces démarches pour la profession?
Les consommations d’énergie fossile ou électronucléaire, l’épuisement des ressources et de la biodiversité, la santé