Le Plan pour le tourisme annoncé en grandes pompes par le Premier ministre part d’un excellent sentiment. Il marque une prise de conscience au plus haut niveau de l’importance du secteur. Il était temps et les gouvernements précédents qui voyaient l’économie du pays à travers la vision des syndicats et des problèmes sociaux étaient aveugles à la réalité. Le tourisme, durant les trois dernières années, a dégagé un solde positif dans la balance des paiements de 15 milliards d’euros, et cela chaque année. Un apport bien supérieur à celui de l’automobile, qui est pourtant un des champions de l’économie française, avec un solde positif de 3 à 10 milliards d’euros par an. Incomparable aussi avec l’apport de l’agriculture-pisciculture dont le solde positif fluctue entre 1 et 2 milliards d’euros alors que le secteur vit à coups de subventions. A tel point que le sommet de l’OMC a dû se saisir du sujet en priorité. Le tourisme est donc la meilleure activité économique du pays, mais sans réfléchir à le subventionner, il était urgent de savoir comment ne pas gêner son activité. Le plan gouvernemental part de bonnes idées, souvent issues de demandes de l’UMIH. Mais l’enveloppe qu’il représente reste modeste, 3 millions d’euros, au regard des 15 milliards de contribution à l’équilibre économique du pays.
La baisse de la TVA reste de loin l’apport le plus sérieux aux activités de tourisme avec une somme de 3,2 milliards d’euros par an. Non pas tant au niveau de l’emploi car, même si cette baisse crée 40 000 emplois (hypothèse optimiste), le coût par emploi et par an serait de 80 000 euros. Ce qui est insensé. Mais elle permettra de restructurer l’outil de production et d’améliorer le niveau du personnel employé dans le secteur.