Industrie Hôtelière

Aller à l’essentiel… pas si simple !

Une tendance à la simplification des prestations se fait jour, en hôtellerie, comme en restauration.
Simplification doublement positive : celle qui peut donner de la souplesse à la gestion des affaires tout en rassurant les clients avec des offres claires, sans futilités et facilement adaptables.
Plus qu’une réaction liée à la conjoncture difficile, ce mouvement que l’on retrouve dans tous les secteurs est aussi un phénomène de société.
Des termes technocratiques ont été greffés sur ces réflexes de survie économique : certains parlent de développement durable ou de gestion responsable, d’autre plus extrémistes, de décroissance. Tout le monde se retrouve, en fait, autour d’une idée incontournable pour le bon développement de toute entreprise : gérer au mieux et honnêtement les ressources dont nous disposons réellement.
La mise en place de circuits courts dans la gestion des hôtels et restaurants, est l’une des voies les plus fréquemment mises en avant par la profession. S’approvisionner en produits, comme en savoir-faire locaux, peut s’avérer intéressant pour les établissements à condition de ne pas se retrouver seuls : les organisations professionnelles ont ici un rôle essentiel à jouer.
Des cartes plus claires, avec des propositions allégées, mettant en harmonie le potentiel d’un établissement et ses ressources produits (plus saisonniers, plus locaux), vaudront mieux qu’une usine à gaz législative sur la « transparence dans l’assiette » telle qu’aimerait la façonner l’amendement Siré.
Pour plus d’efficacité, il faudra donc être de plus en plus simple et plus direct, choisir des prestations mieux adaptées, reposant sur une analyse sérieuse des besoins de la clientèle et des ressources. Ce qui n’est pas si simple…

Francis Luzin

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