L’effervescence de la campagne présidentielle a été interrompue par la tuerie de Toulouse qui a mis entre parenthèses les apparitions publiques et médiatiques des prétendants à la présidence de la République. Après le meurtre d’un professeur et de trois enfants dans une école juive de Toulouse, certains – à l’exception de Jean-Luc Mélenchon et François Bayrou – ont opté pour une trêve de leur campagne.
Le mardi 20 mars au matin, l’ensemble des organisations patronales de l’hôtellerie-restauration s’était réuni à l’occasion d’une audition à laquelle devaient participer les candidats à la présidentielle. Ou du moins leur porte-parole. Mais l’évènement a dû être annulé pour cause de mobilisation des troupes sur l’affaire du tueur de Toulouse. Il y a de grandes chances pour que le calendrier, trop serré désormais, ne permette pas de différer la rencontre.
Pourtant, la profession attend toujours des réponses concrètes sur des volets importants. Pêle-mêle : le bien-fondé du label maîtres-restaurateurs, le devenir de l’amendement Siré ou encore les problématiques d’emploi et de recrutement dans le secteur.
Le chômage qui se répand d’année en année frappe chaque jour un peu plus l’économie de la France. Pendant ce temps-là, les 2,5 millions de TPE, croulant sous les charges, peinent à recruter. L’embauche de chômeurs indemnisés par l’Etat pourrait bien apporter une réponse à la quadrature du cercle.
La lecture de l’ouvrage Au travail, chômeurs, la TPE créatrice d’emploi portait à la connaissance du public, depuis 1997, un dispositif « zéro charge » sur une durée de 3 ans pour les TPE employant des chômeurs indemnisés par l’Etat. Une lecture pragmatique dont devraient s’inspirer les candidats pour le volet Emploi de leur programme (voir notre Lettre ouverte aux candidats à l’élection présidentielle).
Francis Luzin