Un mot clé, une formule magique, pour enfin permettre aux entreprises de pérenniser leur activité : sécuriser.
Juridiquement, fiscalement, administrativement… C’est le seul véritable rôle de l’État !
L’économie appartient à ceux qui la génèrent au quotidien : les citoyens, consommateurs, créateurs, consom’acteurs… Leur assurer un maximum de visibilité dans un monde de plus en plus complexe, c’est ce que tout le monde attend pour faire redémarrer une machine enlisée dans des chemins chaotiques, où l’on finit par perdre de vue l’essentiel pour qu’une société avance : un équilibre constructif entre initiatives individuelles et impératifs communs.
Dans le milieu des CHR, où les métiers sont particulièrement impactés par la notion de lien social, un événement positif vient enfin montrer que le bon sens existe encore : la ministre du Commerce et du Tourisme, Sylvia Pinel, a fait adopter en première lecture par l’Assemblée nationale, un amendement sur les droits de terrasse dans le cadre de l’examen de la loi relatif à l’artisanat, au commerce et aux très petites entreprises.
Conformément aux principes républicains, le domaine publique reste inaliénable, mais l’autorisation d’occupation temporaire pour exploiter une terrasse pourra être obtenue par anticipation par l’acquéreur d’un fonds de commerce.
Ainsi, les restaurateurs et cafetiers qui jouaient, à leurs risques et périls, le rôle d’animateurs sociaux, réalisant une partie de leur chiffre d’affaires dans la rue, vont pouvoir passer le relais aux générations suivantes. Leur activité au cœur de la cité a enfin été prise en compte !
C’est encore bien peu, au regard des innombrables cauchemars juridiques, administratifs et fiscaux qui minent chaque jour l’existence des entrepreneurs, mais c’est un signe encourageant. Espérons qu’il en aille de même avec le projet de simplification administrative, et que l’État prouvera qu’il peut honnêtement jouer son rôle de partenaire auprès de ses administrés.