La crise perdure même si on nous parle de reprise. Car pour qu’il y ait reprise, il faut qu’il y ait de la croissance et de la consommation.
Or, les fondamentaux de l’économie n’indiquent rien de cela.
L’INSEE nous annonce que la progression du produit intérieur brut sera limitée à 0,2 % au premier trimestre et à 0,3 % au deuxième trimestre 2010.
La demande intérieure, tant du côté des entreprises que des ménages, reste très faible.
L’investissement des entreprises, après avoir chuté de 7,7 % en 2009 serait à nouveau négatif au premier semestre 2010 de 1,3 %.
La consommation des ménages fléchit. Au premier semestre 2010, elle serait de 0,1 % avant de reculer à 0,2 % au second semestre.
L’inquiétude du chômage qui augmente et représente 9,8 % de la population active incite les ménages à augmenter leur épargne et à moins consommer..
Nous sommes donc toujours dans la crise et le budget consacré à la restauration devrait en pâtir.
L’hôtellerie ne voit toujours pas ses taux d’occupation remonter. Pis, les chiffres du début de l’année sont encore plus bas que ceux de 2009 qui étaient déjà en forte chute par rapport à l’année précédente.
Et si la restauration traditionnelle donne quelques signes de redémarrage par rapport à 2009, elle reste bien en-deçà de ses chiffres de 2008. Il y a donc vraiment lieu de relativiser les hausses de ce début d’année :
2 % de chiffre d’affaires en plus en 2010, alors que l’activité à baissé de 10 % en 2009 signifie qu’on a seulement atteint 91,8 % du chiffre d’affaires de 2008. Et il n’y aura pas de nouvelle baisse de TVA. La reprise ? Quelle reprise ?