Il est difficile de parler d’autre chose que de la baisse de la TVA. Cette promesse faite par le président avait fait naître un grand espoir dans la profession dont les coûts salariaux ne cessent de s’alourdir et qui recherche désespérément des moyens de reconstituer ses marges. La promesse n’aura donc pas été tenue et la profession se retrouve prise à contre-pied.
L’exercice était périlleux : transformer une attente de baisse de charges en baisse de la TVA n’était pas économiquement très orthodoxe. Mais cela améliorait le compte d’exploitation. C’est justement le manque d’orthodoxie économique qui a constitué aux yeux de certains de nos partenaires européens un handicap majeur. D’autant que lorsqu’un Etat est lourdement endetté et qu’il génère un déficit répétitif hors règles, il lui est difficile de baisser ses prélèvements obligatoires sous peine d’alourdir la dette.
La question qui se pose est la suivante : si le gouvernement ne veut pas baisser la TVA pour la restauration, quelle mesure envisage-t-il pour alléger les charges d’industries de main-d’oeuvre comme la restauration ? Le temps des fausses pistes est passé et la profession doit savoir ce qui l’attend dans le futur immédiat.