À la veille des élections présidentielles, c’est le silence radio au sein des organisations patronales. Un coup de feu provoqué par l’amendement Siré a mobilisé – un court temps seulement – les syndicats. Mais la question semble finalement avoir été esquivée. Les ténors d’un moment se sont sagement tus.
Qui aujourd’hui occupe le devant de la scène médiatique pour répondre aux grandes thématiques de demain chères à la profession ? S’est-on enquis auprès des adhérents d’une problématique qui leur tenait à cœur ? Qui a préparé des enquêtes autour de la TVA pour obtenir un feed-back terrain auprès des hôteliers et restaurateurs ?
Tout juste conscients de leur inefficacité, les représentants syndicaux ont imaginé qu’en parlant d’une seule voix, il seraient plus écoutés… Mais qu’ont-ils à dire ? La rédaction d’un Livre Blanc, dans le cadre du fonds de modernisation de la restauration, s’achève actuellement, à l’intention des candidats à la présidence. On devrait y voir un bilan de la TVA à taux réduit, et une tentative de mise en avant de l’image de la profession. Ces textes, rédigés avec l’aide d’Euro-RSCG, suffiront-ils à offrir une consistance politique à la profession ?
Politiquement, seul le Synhorcat ose proposer une vision intelligible de la profession, en la désignant comme acteur incontournable pour relancer l’économie de notre pays, notamment à travers son potentiel touristique. Didier Chenet soutient en effet que c’est l’ensemble du secteur touristique qui se trouve aujourd’hui en jachère, faute de volonté politique. Il réclame haut et fort un Grenelle du Tourisme. Qu’on l’écoute !
Francis Luzin