En ce qui concerne l’hôtellerie, le rapport Costes remis au Premier ministre en vue de réflexion sur la modernisation du secteur, peut paraître assez disparate. D’une part, il note les faiblesses de la petite hôtellerie indépendante et, d’autre part, il cite en exemple des groupes hôteliers internationaux performants en architecture et en concept. La question du futur se pose moins pour les établissements design et de concept qui partent d’une base financière conséquente. Ce sont les petits établissements traditionnels avec peu de chambres et peu de rentabilité auxquels il faut donner des idées et des moyens. La voie de la chaîne volontaire est certes pertinente. D’autant que la visibilité sur le marché avec les nouveaux modes de commercialisation devient de plus en plus cruciale. Et peu d’indépendants isolés peuvent régler ce problème d’image. Mais le problème des financements pour les modernisations nécessaires est tout aussi crucial. L’hôtellerie est une industrie lourde nécessitant davantage de capitaux que la restauration, et il faut des outils supplémentaires pour que les hôteliers indépendants s’adaptent mieux aux attentes du marché comme ont su le faire plusieurs restaurateurs et cafetiers indépendants en surfant sur les tendances.