Certes, le Président Sarkozy a indiqué sur une radio nationale, qu’il faudrait « honorer » la promesse de son prédécesseur, reprise à son compte durant sa propre campagne en 2007, de mettre la restauration au taux de TVA réduit. C’est bien, mais cela ne nous autorise pas pour autant à crier victoire. En effet, Nicolas Sarkozy a aussi souligné que le «processus européen» serait «long». Et même si le dossier avance, comme nous l’espérons, durant la Présidence française de l’Union européenne, au second semestre 2008, la TVA à 5,5 % risque de ne pas entrer en vigueur avant 2010. Pour les restaurateurs, cela ne sera alors que justice. Mais prenons garde que ce ne soit pas une victoire à la Pyrrhus. En augmentant les salaires, en réduisant le temps de travail et en instituant une prévoyance, les professionnels ont déjà payé leur TVA. Mais les chantres du social nous parlent de la payer une seconde fois. Nicolas Sarkozy a indiqué que la TVA à 5,5 % ne ferait que remplacer les aides qu’il a lui-même imaginées. C’était là sa vraie promesse. Sachons lui rappeler, pour qu’il n’oublie pas de s’y conformer. Annoncer aujourd’hui qu’il faudrait des contreparties, c’est oublier que la profession en a déjà données.