Un an après voir été instituée, la TVA à 5,5 % porte ses fruits. Nombre de restaurateurs reconnaissent qu’elle leur a évité de déposer le bilan et de tenir en attendant des jours qui sont – un peu – meilleurs. En rédigeant sa déclaration de TVA trimestrielle, chacun a d’ailleurs pu constater le changement.
Les média, eux, ne changent pas. Ils restent focalisés sur la baisse des prix. On peut lire ou entendre que les restaurateurs ont peu ou pas baissé les prix ou que la baisse arrive deux fois moins vite que prévu.
Pendant ce temps, la restauration a embauché. « Seulement » 5 300 emplois net en six mois, disent certains journaux. Mais quel secteur peut en dire autant ? En ces temps de crise et avec des chiffres d’affaires qui restent inférieurs à ceux de 2008, il faudrait plutôt saluer la performance.
L’image des restaurateurs continue de subir les conséquences d’une double confusion entretenue dans l’opinion. D’abord, l’idée que la TVA à 5,5 % devait surtout servir à baisser les prix alors qu’elle sert à soutenir les entreprises d’un secteur qui utilise beaucoup de main-d’oeuvre.
Ensuite, l’idée selon laquelle la fonction d’une entreprise serait d’embaucher. Or, pour embaucher, toute entreprise doit avoir le besoin. Et ce besoin dépend de l’activité de l’entreprise. Mais en période difficile, cette demande peine à repartir et l’activité s’en ressent. Que les entreprises du secteur viennent à mieux se porter et elle créeront plus d’emplois. Une fois de plus, l’opinion est induite en erreur par les grands média.