Il est peu probable que ce soit nos politiques ! Le ministère du Travail martèle haut et fort vouloir former 500 000 apprentis d’ici à 2017. Des annonces maintes fois entendues depuis des années par les gouvernements successifs et suivies de peu d’effets malgré les primes et divers avantages octroyés.
Pourtant, l’apprentissage peut être une des solutions pour dynamiser l’emploi et mieux répondre aux besoins du marché. En effet, alors que le taux de chômage franchit des sommets chaque mois (+ 0,6 % sur un mois en août) avec plus de 3,5 millions de chômeurs pour la seule catégorie A, les CHR rencontrent les plus grandes difficultés à recruter. Un vrai paradoxe ! Selon le ministère du Travail, quelque 300 000 emplois ne trouveraient pas preneurs dans l’Hexagone. L’hôtellerie et la restauration font partie des secteurs les plus touchés avec par exemple 29 % des offres non pourvues selon l’observatoire TEC du Medef (employés et agents de maîtrise, au 4e trimestre 2014).
Considéré par les jeunes, leurs parents et les enseignants comme une voie de garage réservée aux mauvais élèves, l’apprentissage apparaît bien peu reluisant. Non seulement la filière est peu attractive mais elle enregistre un taux de
rupture des contrats d’apprentissage exorbitant, atteignant par exemple 52 % en Poitou-Charentes, indique Alain Boutin, président du GNI Poitou-Charentes qui précise que la moitié des jeunes rejoignent la filière apprentissage des CHR par défaut car ils n’ont pas été retenus ailleurs (lire article 
L’apprentissage doit sortir de l’ombre, être plus attrayant. Les incitations financières seules ne suffisent pas ! C’est en témoignant de la richesse des métiers des CHR, des possibilités d’évolution que les jeunes auront envie de se diriger vers l’apprentissage et les emplois auxquels ils aspirent. Ancrées sur le terrain, au fait des réalités des métiers, les organisations syndicales régionales du GNI – premier syndicat des indépendants des CHR -, ont leur pierre à apporter à l’édifice pour redorer le blason de l’apprentissage et accompagner la jeune génération vers l’avenir.
Qui réussira à redorer le blason de l’apprentissage ?
