L’équation est bien connue : quand certains s’appauvrissent, d’autres s’enrichissent.
Qui profitera de cette nouvelle année ?
On sait qu’en 2013 la « Crise » sera comme d’habitude au menu. On sait aussi que cette « Crise » si durable n’a pas le même visage pour tous… elle semble même servir de terreau à bon nombre de business. Des portails Internet, par exemple, parviennent à grappiller 20 % de votre chiffre d’affaires, sans même savoir qui vous êtes, qui sont vos clients, quel est votre métier… leur seul mérite : remplir une partie de votre établissement en temps de « crise », en détournant astucieusement votre clientèle !
Qui s’en mettra plein les poches cette année ? Des bradeurs pré-apocalyptiques, des financiers sans scrupules, des vendeurs de prophéties, des marchands de sécurité, des faiseurs de normes, des inventeurs d’obligations, des dealers d’antidépresseurs… et même l’État se servira en siphonnant encore vos fonds de poches. Tous nous promettent une « crise » plus douce.
Pas étonnant que certains rêvent d’en finir !
Après la fin du monde ratée de 2012, il serait temps qu’en 2013, les vrais acteurs économiques, indépendants et impliqués, se mobilisent pour un monde nouveau, plus conscient et plus moral.
Pour changer le monde, commençons par changer de points de vues !
Par exemple en refusant d’adhérer à cette fatalité nommée « Crise », que l’on nous sert sur le même plateau depuis des années. Notre définition occidentale du concept de crise est imbibée d’absolutisme : nous fonctionnons sur la peur, et acceptons le pire dès que le mot crise est prononcé. Nous devenons esclaves de cette peur et de ceux qui l’amplifient.
En Chine, le mot crise est composé de deux idéogrammes (Wei Ji) signifiant « danger » et « opportunités ». Voici un point de vue plus optimiste que le nôtre !
Et si l’économie, prise dans sa globalité, n’était autre qu’une crise permanente ? Une réplique du chaos primordial, accepté par la pensée orientale, comme source de toute chose… Alors, ceux qui en bénéficieront seront ceux qui, sans se laisser dominer par la peur du danger, sauront discerner au mieux les opportunités. Prendre conscience des risques, pour se donner les moyens d’évoluer sereinement, telle sera la condition de la survie de vos entreprises.
Francis Luzin