Avec la réouverture des restaurants et des bars le 2 juin, sauf en Île-de-France où seules les terrasses sont autorisées à accueillir les clients, c’est tout le secteur des CHR qui respire enfin et peut entrevoir son avenir. Néanmoins, la saison estivale 2020 ne sera comme aucune autre, notamment pour les hôtels qui reçoivent une importante part de clientèle internationale. Food Service Vision pronostique 40 millions de nuitées perdues cet été du fait de l’absence de touristes internationaux et 4,4 milliards d’euros de manque à gagner au niveau de la restauration (Dossier Covid). Après deux mois et demi à l’arrêt, les hôteliers doivent se réinventer pour repartir, tout en étant attentifs à la sécurité de leurs collaborateurs. Conquérir de nouvelles clientèles, proposer d’autres prestations, instaurer davantage de flexibilité dans les réservations… Retrouvez dans notre dossier page 46, des retours d’expérience d’hôtels qui ont revisité leur stratégie pour mieux s’adapter aux nouvelles attentes. L’adaptabilité est plus que jamais une condition de survie. La reprise passe également par le rétablissement de la confiance sanitaire pour renouer les liens avec les clients (Dossier Covid).
Alors que nombre d’hôteliers et restaurateurs risquent de mettre la clef sous la porte, les contrats d’assurance et les diverses clauses associées aux garanties perte d’exploitation doivent être passés au crible. En effet, certains professionnels comme Stéphane Manigold ont réussi à obtenir gain de cause contre leur assureur. Autre problématique de taille pour les professionnels, les loyers. L’éventuelle clause de force majeure insérée dans le contrat de bail doit être également considérée pour négocier avec son bailleur ou obtenir judiciairement une réduction des loyers, voire une annulation (La force majeure au secours des restaurateurs ?).
Retrouvez comme chaque année, le Classement des chaînes hôtelières françaises intégrées et volontaires – Hospitality On qui témoigne encore de l’attractivité de la destination France notamment auprès des groupes américains. L’Hexagone reste très prisé par les groupes en quête de développement en Europe. Espérons que la crise sanitaire n’entachera pas cette attractivité.
Francis LUZIN,
Directeur de la publication