Aujourd’hui, les critères du classement hôtelier sont obsolètes. Tout le monde le sait et certains, comme Christine Pujol, travaillent sur ce dossier depuis des années, et cela aussi bien au niveau français que européen. Le rapport remis en juin dernier à Hervé Novelli et élaboré suite à la concertation des 5 centrales syndicales, constitue un gigantesque pas en avant, parce que c’est une voie ouverte sur la modernité. Les nouveaux critères intègreront des normes qualitatives et ils pourront évoluer dans le temps.
Il faut certainement aller plus loin et tenir compte des demandes de la clientèle, notamment peut être en ce qui concerne les surfaces, les équipements en sanitaire et en télévision ou la dénomination Palace. C’est probablement ce que fera le gouvernement, en accord avec les professionnels, parce que c’est leur intérêt, même s’ils ne le réalisent que par étape, parce qu’il faut aussi tenir compte de la réalité du marché.
Nombre de petits hôtels et nombre de repreneurs, notamment en zone rurale, ne pourront faire face aux coûts des nouvelles mises aux normes et il faut mettre en place un plan d’urgence pour les aider. Le classement ne doit pas être une contrainte, mais une chance, et pour réussir ce pari de la modernité, il faut aussi que l’Etat et les régions assument leurs responsabilités. Hervé Novelli a indiqué qu’il ferait un effort en ce sens. Sachons lui rappeler et sachons aussi défendre nos intérêts. Ce classement doit être le nôtre, ce qui signifie que les professionnels doivent être associés à sa gestion.