Les chiffres sont tombés comme une douche froide. La fréquentation touristique en France a baissé. Et, plus grave, les recettes touristiques ont chuté de façon plus importante que la fréquentation. On peut invoquer la conjoncture internationale, le SRAS et le terrorisme. Mais, dans le même temps, les comptes du tourisme espagnol sont en hausse : fréquentation et recettes. Il est vrai que des éléments conjoncturels ont pu jouer. Mais ils sont purement français. Merci aux grévistes fonctionnaires ou semi-fonctionnaires, professeurs et intermittents du spectacle d’aider aussi efficacement les autres professions, celles qui ne gagnent que ce qu’elles ont produit.
Dans l’explication des causes de cette différence de dynamisme entre France et Espagne, on ne peut éviter de comparer l’effort de promotion pour la destination Espagne et pour la destination France. L’Espagne, avec 40 millions d’euros, dépense presque trois fois plus que la France pour promouvoir sa destination nationale. Tout ne se résume pas à cela, bien sûr, mais cela y contribue.
Cette baisse de notre dynamisme touristique entraîne une chute du solde des comptes du tourisme (dépense des touristes étrangers en France, moins dépenses des touristes français à l’étranger) de plus de 14 %. Ce solde tombe ainsi à 11,64 milliards d’euros.
La France, destination cataloguée comme chère, a tout intérêt à faire baisser ses prix de restauration et d’hôtellerie et à améliorer son service et son accueil. Dans ce cadre, la baisse de la TVA n’est pas un « cadeau « aux professionnels mais une mesure de relance d’un secteur vital pour notre économie nationale.