C’est au nom de la qualité de vie que ce natif de la Balagne a lancé «U Geraniu», et non pas par attrait financier, «sinon je serais resté directeur à Nice», reconnaît-il. A la tête d’une équipe de dix personnes (six en hiver), Jean-Mathieu Pompini est le seul restaurateur du port historique à avoir fait la demande d’occuper 150 m de ponton. «Les clients en raffolent, mais c’est terriblement épuisant car il faut démonter l’intégralité pour la nuit, d’où une heure de manutention matin et soir». Avec seulement 30 places sous la véranda contre 90 en contrebas, Jean-Mathieu n’a pas eu le choix. Ses confrères emploient d’ailleurs environ 50% de moins de serveurs pour le même nombre de couverts. Une cuisine saine, un peu d’originalité (mais pas trop : ici, insulaires et touristes veulent manger corse !), des prix très attractifs, un accueil vraiment convivial, tout cela conforte la présence d’ «U Geraniu» dans trois guides touristiques et assure son bon fonctionnement même en saison basse (groupes, sociétés, locaux…). Aujourd’hui, Jean-Mathieu est très satisfait de ses résultats (40% de plus que lors de l’exercice précédent avec 5 000 #euro; de location pour la véranda et le ponton), mais il déplore encore sa trop grande dépendance vis-à-vis de la météo.