Semaines de sept jours, chambres mises à disposition pour dix employés dépourvues de sanitaires salubres, compensations oubliées pour le travail dominical et les jours fériés, horaires dissimulés… autant de constats lourds qui donnent à l’échelon départemental ou régional une sombre image, même si l’estimation peut être légèrement surévaluée : «Par rapport à l’ensemble de la profession qui est dans la légalité, déclare Alain Viotti, Président de l’Union Patronale des Restaurateurs du Bassin Cannois, ces phénomènes restent marginaux.»
«Dans les palaces, il y a un comité d’entreprise et des délégués syndicaux, ajoute Jean-François Sarracino, trésorier CFDT du département commerce, service et professions touristiques, la direction fait attention. Mais dans un restaurant de moins de dix personnes, le saisonnier commence à 10 heures et espère terminer avant minuit !». En bref, ce sont surtout les petites structures qui sont touchées. Les cas flagrants font pléthore, comme l’exemple de ce chef de rang à Antibes dont l’employeur déduisait les cotisations patronales (fin juin, le saisonnier lui devait…600 Û !). Moins caricaturaux, les dessous de table : un employé rétribué sur la base d’un mi-temps et travaillant à temps plein – voire davantage -. «L’accord tacite entre l’employeur et le salarié est particulièrement difficile à découvrir – raconte-t-on à l’URSSAF – Il nous faut des informations et la possibilité de vérifier. Mais le rapport de forces est systématiquement à l’avantage des premiers et les seconds partant dès la saison terminée.» La DDTEFP se montre