Industrie Hôtelière

Délocalisation du CHR

L’activité économique de la France s’est maintenue grâce à une protection intensive de l’agriculture depuis quarante ans, au-delà de toutes les règles du libre échange, et d’un certain dynamisme de plusieurs branches industrielles. Mais des pans entiers de cette industrie française s’écroulent les uns après les autres, minés par les coûts salariaux et entraînés par la délocalisation. Les secteurs des services semblent plus à l’abri du vent de la mondialisation des marchés. C’est sur cette confortable apparence que se reposent économistes et politiques pour penser que le secteur du CHR va continuer à créer des emplois et à augmenter ses salaires. «On ne peut pas délocaliser nos cafés, nos restaurants et nos hôtels.» Grave erreur. Le CHR dépend en partie du tourisme de résidents français et d’étrangers. Ces deux catégories peuvent aller trouver dans d’autres pays à prix plus bas ce qu’ils trouvaient en France il y a dix ans. Le CHR est une industrie de main-d’oeuvre et si ses coûts salariaux, y compris ses charges, sont élevés, il perd de la compétitivité. C’est ce qui se passe depuis quelques années. Avec la baisse du prix des transports internationaux, les vacances à l’étranger (Maroc, Tunisie, Grèce, Turquie, Croatie, etc.) reviennent moins cher, tout compris, qu’en France, sans parler de l’Espagne et du Portugal qui ont déjà largement pris en parts de marché à notre tourisme national. L’attente d’une baisse de la TVA n’est donc pas une demande corporatiste mais une

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