Industrie Hôtelière

Jackpot chez Accor

La meilleure façon de faire fortune est de se faire sortir d’un poste de président.J.M. Espalioux est en train de vérifier cette nouvelle loi de l’économie. Après le triste feuilleton de Vivendi-Universal, une série de départs de présidents de grosses entreprises a défrayé la chronique par des indeminités de départ toujours plus extravagantes. Le président d’Accor va partir avec des indemnités de 15 millions d’euros, soit largement plus de 12 ans de salaire. Soit plus de 6 % des résultats d’un des plus grands groupes hôtelier mondial. Lorsque l’on sait ce qu’il faut d’énergie exercée sur des milliers de personnes pour augmenter de 6 % ses résultats nets dans une très grosse entreprise, on reste pantois de telles pratiques qui ressemblent davantage à la captation par un petit groupe d’oligarques des richesses de la nation sous Louis XVI qu’au jeu de l’économie de marché sur les salaires et revenus. Le petit monde des administrateurs des grosses entreprises françaises à l’instar de celui des pays anglosaxons, s’est organisé depuis une quinzaine d’années pour se servir la soupe. Et elle est de plus en plus abondante. Mais à la différence du cas de France Télécom où c’était le contribuable qui était lésé, chez Accor ce n’est que l’actionnaire. Et jusque là celui-là ne semble pas se révolter. Il est moins sûr que les salariés de base apprécient.

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