Industrie Hôtelière

La crise apaise les relations entre hôteliers et agences réceptives

«L’hôtel indépendant, il sait ce qu’il a dans le tiroir-caisse, il a oublié ce qu’il avait la veille et il ne sait pas ce qu’il va faire demain», tel est le constat que formulait en son temps Armand Bénichou, fondateur de la chaîne Abotel. Aujourd’hui dirigée par Philippe Toper, cette chaîne développe deux activités.

D’une part, la commercialisation dans les salons et autres work-shops de la chaîne éponyme qui rassemble 75 hôteliers indépendants parisiens.

D’autre part, l’activité d’agence réceptive que développe Abotel auprès des tours opérateurs, agences de voyages, et les organisateurs d’événements. Cette dernière activité amène Philippe Toper à se montrer critique vis-à-vis de la politique tarifaire et du mix marketing de certains hôteliers indépendants. Pour lui, le constat que formulait autrefois son beau-père est toujours d’actualité.

Car le nez dans le guidon, les hôteliers «ne font pas la différence entre le client grand public, l’agence de voyage, le TO et le réceptif où les taux de marge ne sont pas les mêmes». Aussi, même en période de crise qui fait davantage accueillir la clientèle des groupes, Abotel fait attention à choisir des hôtels «qui jouent le jeu» : «Il y a beaucoup de petits hôtels qui perdent cette clientèle réceptive. Ils mettent leurs prix sur le web, ils me disent à moi que les chambres valent 200 euros, mais moi je considère quand ils la vendent 120 euros sur leur site, le véritable prix, c’est 120 euros.

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