Industrie Hôtelière

L’amalgame

Peut-on comparer la baisse de la TVA en restauration traditionnelle à la hausse des dépenses publiques pour l’Education nationale et la recherche ? Evidemment non. Les deux revendications ont même des objectifs et des impacts sur l’économie diamétralement opposés. La baisse de la TVA, c’est la baisse des taxes, des prélèvements obligatoires qui grèvent lourdement l’économie d’un pays et étouffent son dynamisme. La hausse du budget de l’Education nationale et du budget de la recherche ou le refus que ces budgets suivent l’évolution démographique du pays correspondent à l’alourdissement des prélèvements obligatoires. La France, malgré les objectifs de la majorité, reste le pays d’Europe le plus étatisé et fonctionnarisé. Alors que tous nos voisins ont pris conscience du côté néfaste d’une économie socialisée à outrance, les fonctionnaires français s’entêtent dans la défense de leurs intérêts catégoriels qui appauvrissent inéluctablement le pays depuis plus de vingt ans.L’incohérence de ces grands cerveaux aveuglés par une vision bureaucratique du monde les conduit même à citer en exemple l’état de la recherche aux Etats-Unis où règne un grand libéralisme qu’ils rejettent violemment. Ils ne se demandent pas si cet eldorado de la recherche que sont les Etats-Unis n’est pas dû à l’acceptation de nombreux chercheurs de travailler hors du carcan de la recherche publique. Mais si l’amalgame entre revendication pour la baisse des prélèvements obligatoires et pour la hausse de ceux-ci a été si habilement distillé à l’opinion publique, c’est grâce à la corporation

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