Le travail génère l’emploi et la richesse des pays. Cette règle d’or de l’histoire économique des nations, qui a été tant bafouée en France par les gouvernements et par les syndicats, se rappelle à nous par les chiffres qui sont toujours aussi têtus. De 1991 à 2001, la France, qui bénéficiait d’une conjoncture internationale porteuse, est restée à un niveau d’emploi très faible comparé au Royaume-Uni et aux Etats-Unis : 69 % d’actifs entre 15 et 65 ans chez les hommes en France contre 78 % en Angleterre et 79 % aux USA. Chez les femmes, fort décalage aussi : 55 % pour la France, près de 65 % en Angleterre, plus de 67 % aux USA. Il est évident que les politiques d’emploi menées par la France se sont révélées dévastatrices. Dans le même temps, et avant que la loi sur les 35 heures vienne donner son coup de grâce, le nombre d’heures travaillées en France se montait à 1 532 par an pour 1 711 en Angleterre et 1 821 aux USA. Le taux de rigidité de l’emploi (calculé par la Banque mondiale en fonction des protections données aux salariés) était de 2,8 en France pour 0,9 en Angleterre et 0,7 aux USA. En 2002, la productivité aux Etats-Unis atteignait 2,8 %, démontrant que la productivité, génératrice de richesse, s’accommode très bien d’un fort niveau d’emploi et d’un nombre d’heures travaillées important. Comment pourra-t-on réveiller notre pays de