Alors que l’on évoque l’éventualité d’un nouveau plongeon dans la crise, l’hôtellerie française confirme son moral retrouvé. Les TO et revenus par chambre sont nettement supérieurs à ceux de la cauchemardesque année 2009, ce qui n’était pas difficile. Mais même les chiffres de septembre 2008 sont dépassés. Des chiffres qui sourient, donc, essentiellement grâce à la clientèle d’affaires, estime Deloitte qui en déduit à juste titre une conséquence de la reprise en Europe.
Fait notable, la bonne santé de l’hôtellerie 4 étoiles avec un TO de 68,6 %. A Paris, les 4 étoiles selon leur segment, connaissent des progressions allant de 7 à plus de 10 points sur l’an passé, et remplissent souvent plus de 90 %. La clientèle du Proche-Orient est venue plus nombreuse, le ramadan ayant eu lieu essentiellement en août cette année. Cette bonne santé de l’hôtellerie luxueuse parisienne est partagée dans l’ensemble par les établissements toutes catégories confondues de la région parisienne. Les progressions sont toutefois beaucoup moins sensibles dans la catégorie 2 étoiles (TO : + 1,5 % et RevPAR : + 6,2 %), moins touchée par les variations de la conjoncture internationale.
Les progressions enregistrées à Paris comme en province dans le haut de gamme contrastent avec la timidité des chiffres de l’hôtellerie deux étoiles et économique. On observe même des reculs du TO et du RevPAR dans certaines agglomérations concernant ces catégories d’établissements. C’est le cas par exemple à Amiens, Aix-en-Provence ou Nantes.