Industrie Hôtelière

Les hauts magistrats jugent qu’un courrier contenant des griefs ne constitue pas forcément une sanction disciplinaire

Dans cette affaire, une salariée avait été «reçue» en entretien pour avoir tenu des propos déplacés à l’égard de certains de ses collègues. L’employeur en avait fait un compte-rendu écrit, qu’il avait adressé à la salariée et qu’il avait versé à son dossier. Dans ces conditions, il a pu ensuite licencier la salariée pour faute grave en invoquant les griefs et insuffisances répétés.
Pour le conseil de la salariée, ce compte-rendu constituant une sanction disciplinaire et de ce fait, l’employeur ne pouvait la licencier pour les mêmes faits. Dans un arrêt rendu le 12 novembre 2015 (n° 14-17.615 FSPB), la chambre sociale de la Cour de cassation a jugé que « le document rédigé par l’employeur n’est qu’un compte-rendu d’un entretien au cours duquel il a énuméré divers griefs et insuffisances qu’il imputait à la salariée, sans traduire une volonté de sa part de les sanctionner ».
Ainsi, pour la Haute juridiction, un compte rendu écrit d’un entretien au cours duquel l’employeur a énuméré divers griefs et insuffisances qu’il imputait au salarié, sans traduire une volonté de sa part de les sanctionner, ne peut être qualifié de mesure disciplinaire.

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