L’annonce des mesures pour renforcer le soutien aux personnes âgées dépendantes a été largement occultée par la surmédiatisation d’une mesure particulière : l’abandon d’un jour férié. Un véritable concert de jérémiades auquel personne n’a eu le bon ton de se soustraire. Dans le pays qui détient les tristes records du plus court temps de travail hebdomadaire et du plus grand nombre de jours de congés, on est pris d’un sentiment de honte en constatant l’indignation de ceux à qui on demande de travailler un tout petit peu plus pour afficher une solidarité avec les vieux dont ils laissent le plus souvent la charge à la collectivité. Mais en dehors de cette preuve supplémentaire du délabrement du sens civique du pays, on constate que les gouvernants sont de plus en plus habiles pour masquer leurs actions véritables. Car cette mesure est en fait la création d’une nouvelle taxe. Taxe prise sur les entreprises en fonction de leur masse salariale. Et l’histoire des jours de congés n’est qu’un habillage. Si les services du Ministère de l’Economie ont su si finement chiffrer la création de richesse d’un jour de travail supplémentaire, que ne l’ont-ils dit lors du débat sur la loi des 35 heures. En suivant ce chiffrage, on mesure la véritable destruction économique que cette loi a engendré avec sa quantité de jours de RTT octroyés. Mais retenons qu’une nouvelle taxe a été créée et qu’il est à parier que, au cours