Le tourisme, qui apporte au pays une contribution aussi bénéfique à la balance commerciale qu’à l’équilibre de l’emploi, est une activité beaucoup plus concurrentielle sur le plan international que l’on se plaît à le croire. La compétitivité de l’hôtellerie et de la restauration de chaque pays est un facteur majeur dans la réussite de l’activité touristique d’un pays. Et le tourisme, comme n’importe quel produit de consommation, répond à des lois de marché où le prix pèse lourd dans la décision d’achat. La France, premier pays touristique en nombre de visiteurs, mais en fait troisième en chiffre d’affaires réalisé derrière les Etats-Unis et l’Espagne, est un pays encombré l’été et particulièrement cher. Même l’Espagne dont les prix sont bien inférieurs s’inquiète de la montée en puissance de pays nouveaux comme la Croatie et la Bulgarie, ainsi que de pays à bas prix, Egypte et Turquie. La concurrence est sévère et le marché se capte en bonne partie avec des prix faibles. Donc à des coûts réduits. Et la France est un pays particulièrement cher, car supportant des charges fiscales et sociales élevées. Supérieures à celles de l’Espagne et sans commune mesure à celles des pays de l’Est ou du sud du bassin méditerranéen. L’Etat a tout fait pour doter le pays d’une industrie ferroviaire, aéronautique et automobile agressive dans la con- currence internationale. Pourquoi ne soutient-il pas l’actuelle poule aux oeufs d’or qu’est le tourisme, et donc l’hôtellerie restauration, plus