Industrie Hôtelière

Tous complices ?

Dans votre précédent numéro, vous traitez des travailleurs sans titre de séjour dans la restauration. C’est un vrai « système » dans lequel tout le monde porte une responsabilité, pour ne pas dire se rend complice :

– l’Etat, qui n’expulse pas les clandestins qui sont des délinquants au regard des lois de la république. Mais à voir le nombre de clandestins, on comprend que l’Etat n’a pas la volonté de garder ses frontières. Il a même délégué cette tâche à ses voisins depuis les accords de Schengen.

– des patrons qui ont l’hypocrisie de prétendre qu’ils se sont fait abuser avec de faux papiers. Ils ne sont pas fachés de disposer de ces esclaves des temps modernes, corvéables à merci et qu’ils rétribuent au moyen d’un lance-pierre. Ce sont les mêmes qui vocifèrent contre « les Français et surtout les jeunes qui ne veulent rien f… ». Dans les conditions dans lesquelles ils emploient des étrangers, on peut comprendre les Français.

– les chaînes, qui, avec leurs moyens administratifs, ne peuvent pas ignorer qu’elles font travailler des gens en situation illégale. Elles peuvent encore moins l’ignorer quand ces clandestins manifestent devant leurs établissements.

-les organismes de protection sociale, qui encaissent les cotisations mais ne versent pas les prestations à des personnes qui n’existent pas pour la Sécurité sociale. C’est l’hyper-précarisation, tel que le rêve l’oligarchie financière qui se réunit à Davos : un marché du travail mondialisé avec l’emploi donné au moins-disant, des rétributions

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