La loi de transition énergétique pour la croissance verte d’août 2015 a sensiblement renforcé les objectifs relatifs aux biodéchets, en prévoyant « […] le développement du tri à la source des déchets organiques, jusqu’à sa généralisation pour tous les producteurs de déchets avant 2025, pour que chaque citoyen ait à sa disposition une solution lui permettant de ne pas jeter ses biodéchets dans les ordures ménagères résiduelles, afin que ceux-ci ne soient plus éliminés, mais valorisés ».
Ainsi, tous les restaurateurs « producteurs de biodéchets » seront donc tenus d’ici 5 ans au plus de mettre en place sur le site de production, un tri des déchets et une collecte séparée des biodéchets, afin d’augmenter la valorisation des déchets organiques en réduisant les quantités orientées vers la décharge ou l’incinération, en vue de favoriser un retour à la terre (art. L541-21-1 du Code de l’environnement).
Les enjeux de la valorisation des biodéchets
La collecte séparée des biodéchets (ou déchets organiques) et leur valorisation (compostage, méthanisation) sont encore le parent pauvre du traitement des déchets en France, en dépit des dispositions pour encourager la valorisation matière avec notamment l’obligation de tri des biodéchets accompagnée d’incitations financières. On estime en 2017 à environ 40 % – soit 8 millions de tonnes – la quantité de biodéchets présente dans les ordures ménagères résiduelles (OMR).
La collecte des déchets organiques et leur valorisation constituent donc un potentiel important de ressources : retour au sol