Code pénal – impact de l’article 225-10 sur la gestion de la sécurité en milieu hôtelier : « Une spécificité du Code pénal réside dans l’article 225-102 qui institue le délit de proxénétisme hôtelier. En d’autres termes, cela impose à l’hôtelier une vigilance extrême pour ne pas laisser des actes de prostitution se dérouler dans son établissement (…). La difficulté dans la gestion de ce problème réside dans le fait que l’hôtelier n’a que très rarement la certitude qu’un acte de prostitution a lieu. Comment différencier d’emblée une passe d’un adultère ? Une prostituée n’est pas la caricature que le cinéma veut bien parfois en faire. La tenue vestimentaire n’est pas toujours un indice. Dans les hôtels de luxe, de plus en plus de « nouveaux riches » n’ont pas les codes vestimentaires que l’on associe naturellement avec leur niveau de revenus. De plus en plus de prostituées sont détentrices des cartes de fidélité émises par les groupes hôteliers. En effet, ne fréquentent-elles pas assidûment les hôtels ? Elles sont itinérantes et ne restent que quelques jours dans la même ville ; juste le temps de recevoir les clients qui leur ont précédemment réservé une passe. Ce n’est donc qu’en étant très vigilante que l’équipe peut s’apercevoir qu’une personne se prostitue. »
Source : -1480002807 Sécurité et S-1480002807 tratégie – 2012/2 (9) – p. 27 à 34 – éd. Club des directeurs de sécurité des entreprises – contribution de A. MASRAFF : « La sûreté appliquée à l’hôtellerie parisienne