Vue du côté des projets, l’hôtellerie française apparaît optimiste : en poursuivant les mutations engagées durant les dernières années. Soutenue par les sociétés foncières et les fonds d’investissement qui contribuent largement à cette restructuration consommatrice de capitaux. Sous leur impulsion, plusieurs marques et petits réseaux se consolident pour constituer des groupes hôteliers ou rejoindre des chaînes existantes.
Indépendants et chaînes font preuve de dynamisme et de créativité pour relancer leur marché en développant des environnements plus attractifs (avec entre autres le lancement de nombreux spas) ou en renouvelant leurs concepts, voire en créant de nouvelles marques (All Seasons, Pullman). De nouveaux opérateurs attirés par cet optimisme sont même venus s’implanter en France (NH, Mandarin Oriental, Shangri La…). Des groupes qui ont fait leurs fortunes dans les pays asiatiques où ils ont bénéficié de coûts assez bas et de marges renforcées, et qui viennent attaquer les marchés européens aidés par leurs moyens financiers. Le nombre de projets acceptés a été rarement aussi élevé qu’en 2006 malgré l’augmentation des coûts de construction et de rénovation. Même en province, ce boom de l’investissement hôtelier s’est fait largement ressentir, soutenu, ce qui est plus nouveau, par des chaînes internationales. Les résultats enregistrés en 2006 en province ont fait naître une incitation à s’y implanter de la part de groupes internationaux.
Une reprise à analyser
La question de la reprise du marché hôtelier se pose régulièrement depuis la crise de 2002. La réponse