La qualité sanitaire de l’eau du robinet est souvent mise en cause. Parfois à raison, lorsque survient une pollution des nappes phréatiques, notamment par les nitrates. Mais les compagnies de distribution préviennent d’habitude les consommateurs de la non-potabilité de cette eau.
Or, l’eau qui arrive dans nos robinets est sévèrement contrôlée sur le plan sanitaire et de manière permanente : température, acidité, minéraux, métaux lourds, virus et micro-organismes. Pour ce qui est de son goût ou de sa charge en calcaire, c’est une autre affaire qui justifie qu’on lui préfère l’eau en bouteille.
Des sous-entendus mensongers
Certains CHR filtrent l’eau du robinet qu’ils servent en pichet pourtant soit avec l’idée d’en améliorer le goût, soit de l’épurer de substances toxiques. Certains le précisent par écrit dans leur carte ou par affichage dans l’établissement comme ils en ont l’obligation. Un souci de qualité tout à fait louable qui répond à l’engouement environnemental des clients.
Or, la DGCCRF ne l’entend pas ainsi. D’abord parce que ce type d’allégation sous-entend que l’eau fournie par les compagnies n’est pas saine.
Ensuite, parce que l’efficacité et l’utilité de ce mode de filtration apparaît douteux. Elle a donc publié des recommandations concernant la commercialisation de l’eau ayant subi une filtration.
Une efficience très discutable
Les services de la DGCCRF ont exprimé très clairement leurs réserves quant aux qualités des appareils de filtration : « Ces appareils sont parés de vertus écologiques, alors que leur fabrication, leur installation et leur