Selon une étude de la Direction du Tourisme et de l’Insee, entre le 1er janvier 1998 et le 1er janvier 2004, le parc hôtelier français a perdu plus de 600 hôtels, mais le nombre de chambres a augmenté de 4,6 % à 613 000 (dont 603 000 chambres classées). Ce volume équivaut à 1,2 million de lits, soit 23 % de la capacité d’accueil en hébergement marchand de notre pays. En Europe, la France possède la quatrième capacité hôtelière derrière l’Italie (1,9 million de lits), l’Allemagne (1,6 million), l’Espagne (1,3 million) et devant le Royaume-Uni (1,1 million).
Les insuffisances du marché
En France, le développement du parc s’est fait au profit de l’hôtellerie de chaîne (ou franchisée) et au détriment de l’hôtellerie indépendante, qui a perdu 1 500 hôtels représentant 45 000 chambres, soit 10,6 % de sa capacité (voir histogrammes 1 et 2). Au premier janvier dernier, avec 15 556 hôtels, l’hôtellerie indépendante ne réunissait plus que 85 % des hôtels, contre 90 % six ans plus tôt. En nombre de chambres, la baisse est même plus spectaculaire, puisque les hôtels indépendants ne regroupaient plus au 1er janvier dernier que 387 211 chambres, soit 63 % du parc, contre 74 % au 1er janvier 1998.
Cette évolution est liée à la conjonction de trois phénomènes : un marché peu dynamique, une gestion trop lâche et