Industrie Hôtelière

Pour ou contre le Bac pro en 3 ans

POUR

Guy Rebsamen, 55 ans, créateur et animateur du restaurant Chez Guy, à Gevrey-Chambertin (21) où il emploie une dizaine de salariés. Formé aux métiers de la salle comme de la cuisine dès 14 ans, il a employé de nombreux apprentis et poursuit son activité en gardant un pied dans le monde de la formation, notamment en étant régulièrement appelé à siéger dans les jurys d’examens.

« Bien sûr, il y a à redire sur ce bac pro en trois ans. Mais dans la situation où se trouve le recrutement dans nos métiers, toute solution est bonne à essayer. Ceux qui critiquent en bloc ne proposent pas grand-chose en retour. Pour tout dire, on se focalise sur le raccourcissement de la durée de la formation alors que le problème est ailleurs. Bien sûr, la baisse du nombre d’heures de formation est dommageable, mais c’est plus sur le contenu de la formation qu’il faudrait se pencher. Ce n’est pas une critique des professeurs, mais de l’Education Nationale qui ne fait pas ce qu’il faut pour actualiser les enseignements. On ne travaille plus comme il y a 30 ans. Apprendre à préparer le poulet chasseur, c’est bien, mais aujourd’hui on demande de savoir cuisiner sous vide, travailler en basse température, utiliser un thermo-plongeur ou un pacojet.

Je persiste à penser que l’on s’en prend au bac pro en 3 ans alors que l’on ne combat pas les vrais problèmes quand je compare notre

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