Industrie Hôtelière

Un métier et une attitude

On pourrait dire la litanie des causes du malaise de l’apprentissage : dévalorisation des filières métier, image des métiers de l’hôtellerie-restauration, démotivation des jeunes assoiffées de consommation et de loisirs, démission des parents dans les classes moyennes… Faut-il en rester à ce constat amer ? Et qui plus est, unilatéral, car les témoignages ne manquent pas, de personnes dégoûtées du métier par les brimades subies en apprentissage.

Malgré toute leur bonne volonté, les maîtres d’apprentissage n’adoptent pas toujours une attitude adaptée à l’égard des jeunes qui leur sont confiés. On oublie trop que des maladresses, un manque d’égards, peuvent facilement braquer une personne de 18 ans. «?J’étais passionné par la cuisine et apprenti en 1994 dans un bel établissement en Bourgogne. A la moindre bêtise, le chef m’humiliait devant les autres en cuisine. A force de travailler dans la crainte, j’ai abandonné la filière. », raconte Patrick, 33 ans.

Un apprenti, pour quoi faire ?

Il est fondamental que, dès le départ, soit posée la question du statut de l’apprenti dans l’entreprise. C’est ce que souligne Claude Mellul, formateur du cabinet Tête d’Or, à Macon, qui dispense des formations en direction des maîtres d’apprentissage partenaires du CIFA Lameloise de Mercurey (S.&L.). «?A la base, il faut que l’entreprise se pose la question de ce qu’est un apprenti?: soit c’est un futur professionnel envers lequel elle a la responsabilité de le former et de l’intéresser, soit c’est un salarié pas cher qui

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