Dossier RURALITÉ
En moins de deux générations, les règles de l’économie rurale ont été totalement bouleversées. Sous l’effet de la globalisation et d’une urbanisation galopante, les commerces autrefois vitaux pour les villages ont disparu au profit des grandes zones commerciales. Pourtant, aujourd’hui, de nouvelles perspectives semblent s’ouvrir dans nos campagnes. Ce dossier explore les nouveaux leviers de développement pour les établissements ruraux.
Comme tous les petits commerces de proximité, les établissements CHR, cafés, hôtels, auberges, restaurants et autres bistrots-épiceries ont progressivement disparu des villages. Ces lieux de sociabilité sont pourtant un véritable ciment pour notre société. Les municipalités, même de taille importante, tirent depuis longtemps la sonnette d’alarme sur cette désertification.
Érosion et renouveau
Le secteur comptait 200 000 bistrots dans les années 60, il ne reste plus que 30 000 établissements aujourd’hui. Chaque jour, en France, un établissement ferme ses portes. C’est dans les campagnes que l’érosion a été la plus forte, jusque dans les années 90, mais il semblerait que la situation soit en voie de stabilisation et que les zones rurales, après de profondes mutations soient promises à des jours meilleurs.
Le nouveau souffle des Bistrots de Pays (lire Des outils pour adapter les établissements à la nouvelle ruralité) illustre ce mouvement de reprise. Cependant, il apparaît clairement que les établissements qui profiteront de la redynamisation rurale en France devront s’ancrer dans une nouvelle