Laurent Gréco, créateur et consultant de la société Bars & Co, est impitoyable. «Pour moi aujourd’hui, l’image d’un bar d’hôtel parisien est un endroit très calme où l’on fume le cigare, où l’on consomme de l’alcool et où l’on s’endort. Ce n’est pas terrible.» Bien souvent décalqué sur le modèle anglais, le bar d’hôtel à la française est un endroit feutré, meublé de fauteuils profonds en cuir ou en velours et orné de lourdes boiseries.
Pour valoriser leur bar, les hôtels ont besoin de moyens logistiques essentiels tels que des barmen professionnels bien formés. Un personnel incompétent ou officiant souvent à la réception en plus du bar ne peut répondre aux attentes d’une clientèle venue exclusivement consommer. Souvent, les établissements négligent aussi l’ambiance en diffusant une simple musique d’ambiance. «A cause de cela, je n’ai pas trop l’occasion de créer le spectacle», se plaint Jean-Louis Hugonnet, barman au Novotel Lyon Nord à Dardilly.
Depuis quelques années pourtant, certains bars d’hôtels parisiens visent particulièrement une clientèle non hébergée. Les directeurs mettent un peu plus de peps dans leurs animations, font de la publicité, mettent l’ambiance pour générer la fréquentation par une catégorie très recherchée : les people et les gens de la nuit. Principale attraction dans la plupart des établissements, le barman en est le médiateur privilégié. Pourtant, selon Guy Musart, Président de l’Association des Barmen de France qui regroupe nombre