La canicule n’aura pas eu que les incendies comme impact négatif sur la nature de l’Europe occidentale. Les cultures ont beaucoup souffert et les récoltes s’annoncent plus que décevantes. Le débat a été lancé par les minotiers qui, suite à une hausse du prix des farines, ont vu une augmentation remarquée du prix du pain. Les légumes verts, et particulièrement les haricots, ont souffert de la sécheresse et ont été attaqués par des parasites d’un type nouveau. D’où une chute prévisible des quantités propres à la consommation et de la qualité.
La restauration, qui s’était habituée depuis de nombreuses années à des approvisionnements assez réguliers sur le plan qualitatif, va se trouver face à des problèmes que l’on avait oubliés depuis les années 1950 : choisir dans une offre de qualité globalement médiocre et à des prix élevés. La nature a été plus forte que la technologie. La pomme de terre, qui représente avec la frite 60 à 90 % de l’offre légumes de la restauration selon les établissements, n’a pas été à l’abri de la sécheresse. Ce légume a, contre toute idée reçue, un très grand besoin d’eau : c’est pour cela qu’elle s’acclimate bien aux terroirs du nord de la France, de la Belgique et de la Hollande ainsi que de l’Allemagne. Ces pays ont eux aussi connu la sécheresse et le déficit de production qu’il est aujourd’hui possible