Rien ne destinait Jean-Pierre et Brigitte Sorlin à devenir hôteliers et restaurateurs. Dans les années 60 et 70, le jeune couple mène une vie très éloignée de celle du secteur CHR. Lui est agent administratif puis contre-maître de filature de 1967 à 1976. Elle, est assistante dentaire.
«Dans les années 70, nous avons commencé à observer les prémices du chômage. Les chocs pétroliers et la récession économique laissaient présager des trains de licenciements. Nous avons préféré démissionner pour monter notre propre affaire plutôt que d’attendre que cela tourne mal pour nous», déclare Jean-Pierre Sorlin.
Autodidacte, le couple se lance dans l’aventure et Mr Sorlin apprend rapidement son rôle de chef de cuisine : «J’ai formé mon premier apprenti en cuisine en 1979 et j’ai vite été choisi par l’Education Nationale pour devenir Conseiller d’Education Technique. Ceci prouve que j’ai bien appris mon métier.»
La motivation et les compétences sont donc bien présentes, mais pour pouvoir exercer correctement son métier encore faut-il bénéficier d’un cadre de travail correct. Brigitte et Jean-Pierre Sorlin ont dû totalement remodeler l’établissement proche de la décrépitude.
Des aménagements colossaux
Le Central existe depuis les années 1900 en tant que hôtel-restaurant. «Nous avons trouvé un en-tête de lettre datant de 1924 mais tout laisse à penser qu’il existait déjà avant. Bien avant encore, c’est la prison qui se situait sur ces lieux», explique