S’il existait une enseigne rassurante et traditionnelle, c’était bien celle de Campanile. Même son logo avec son clocher castillan évoquait le terroir authentique et la convivialité. Une enseigne hôtelière qui avait largement parié sur sa restauration de type auberge. Mais les attentes et les représentations des consommateurs évoluent, et Campanile, enseigne de la Société du Louvre, propriété de Starwood Capital, a senti le besoin de modifier son positionnement. Mais elle l’a fait en bouleversant le concept de l’hôtellerie deux étoiles.
Au départ, une sérieuse montée en gamme en créant dans le segment un niveau supérieur en termes d’accueil et de cuisine, tout en restant à des tarifs compétitifs. Pour les dirigeants de Campanile, il faut apporter surprise et plaisir et cela à travers une dimension sensorielle et émotionnelle. L’odorat est touché grâce à une approche olfactive «signée», l’ouïe grâce à une identité sonore, le goût grâce à une restauration repensée, le toucher au travers de matériaux nobles et chaleureux.
C’est le Campanile de Chantilly qui ouvre la série des rénovations, laquelle atteindra trente établissements au premier trimestre 2008 et la totalité du parc en 2009. Patrick Jouin, qui a débuté avec Patrick Stark en 1992, et créé son agence de design en 1998, a été le maître d’oeuvre de cette évolution de l’enseigne, placée sous le signe de la modernité. L’espace accueil restaurant a été totalement repensé pour ne créer qu’un seul lieu où l’on se sent