Philippe Guiffre : Le Michelin est très connu pour ses critiques de restaurant, mais il référence aussi de nombreux hôtels.
Jean-Luc Naret : Oui, et dans les guides Michelin, il y a même plus d’hôtels que de restaurants. Sur les 45 000 établissements que nous référençons aujourd’hui en Europe, nous avons 30 000 hôtels et 15 000 restaurants. Dans notre premier guide publié en 1900, nous n’avions d’ailleurs que des hôtels.
PG : Comment sont jugés les hôtels ?
JL N : Nos inspecteurs anonymes testent les établissements. Nous faisons une sélection en fonction de leur rapport, lui-même établi à partir d’une grille d’évaluation. Ce rapport sert aussi pour le classement, avec des couverts rouges, des pics gourmands et des étoiles pour les restaurants et des pavillons rouges pour les hôtels. Ces critères sont internationaux, puisqu’une étoile à Paris doit être du même niveau qu’une étoile à New York ou à Tokyo. Par contre, si un pavillon à Paris correspond au même niveau qu’un pavillon en Allemagne ou en Japon, cela ne veut pas dire que cet établissement aurait le même nombre d’étoiles dans chacun de ces pays, car les classifications nationales sont très hétérogènes.
PG : Vos guides comportent aussi pour les hôtels toute une série de commentaires.
JL N : Notre grille d’évaluation permet de juger l’accueil, la réservation, les diverses prestations, le moment du départ… Ces critères sont mondiaux et ils nous permettent de recommander les établissements. Au cours du temps,