Industrie Hôtelière

Michèle, de Narbonne : « J’ai été démarchée par une société de services internet qui me promettait d’augmenter la fréquentation de mon hôtel par ma présence sur un site de professionnels. Chaque mois, je paie pour ce service. Mais depuis 18 mois que je figure sur ce site, il ne m’a apporté aucune clientèle. Une personne qui connaît bien l’internet me dit que c’est « bidon » et que le site est de toute façon très mal référencé sur Google. Aujourd’hui, je souhaite rompre ce contrat qui ne m’a pas apporté ce qu’il promet. Est-ce possible ? »

L’Umih a récemment émis une mise en garde contre les pratiques indélicates de certaines sociétés de ce type. La société qui vous a démarché vous a sans doute fait signer un contrat avec un loueur d’espace internet qui vous accueille sur ce site et qui ne vous apporte pas de clientèle supplémentaire. Cette seconde société distincte de votre interlocuteur commercial, respecte ses obligations à votre égard puisque votre établissement est effectivement présent sur le site en question. Vous ne pouvez donc invoquer l’exception d’inexécution pour suspendre le prélèvement automatique mensuel sur votre compte bancaire. Ce prestataire est donc fondé à engager une action de recouvrement pour obtenir que vous payiez sa prestation jusqu’au terme du contrat qui vous lie.

Quant à la société qui a été votre interlocuteur et vous a fait signer un engagement avec un prestataire extérieur, elle ne vous a probablement pas apporté de garantie écrite quant à un apport de clientèle quantifiable. Le contrat n’entraîne pour elle aucune obligation de vous fournir un volume commercial supplémentaire et de ce point de vue, elle n’a pas d’obligation de résultat. Le service en question est sans doute très loin des promesses verbales du commercial volubile que vous avez rencontré. Ce n’est pas exagérer que de parler d’arnaque. Malheureusement, du point de vue du droit, ces sociétés sont difficilement attaquables. La meilleure défense reste la méfiance quand on est ainsi démarché. Ne signez rien avant d’avoir vérifié la crédibilité

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