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Aussitôt achevée l’ère Mitterrand, la Nièvre et sa capitale Nevers sont retournées dans l’anonymat et le manque d’image où elles se trouvent encore aujourd’hui. Un traitement injustifié comme on s’en aperçoit au bout d’une petite déambulation dans la ville. Son charme un peu suranné, un centre d’une remarquable qualité architecturale avec son palais ducal et la cathédrale, la beauté des bords de Loire et quelques rues où les commerces arborent des devantures à l’ancienne, tout cela laisse une agréable impression… et surtout celle d’avoir fait une découverte.

Et la Bourgogne dans tout cela ?

Il est vrai qu’hormis l’appartenance administrative -et historique- à la région, Nevers n’exhale pas le parfum régional dans lequel Beaune, Cluny ou Dijon aiment à se rouler. L’excentration de la ville au nord-ouest de la Bourgogne y est sans doute pour beaucoup, tout comme la barrière du Morvan, « désert » qui la sépare du reste de la Bourgogne. Du coup, la cité nivernaise peine quelque peu à trouver sa place dans une région qui se pense comme viticole. « Quand on parle des vins d’ici, c’est au vignoble de la Loire qu’on pense », confie un natif de la ville. Le statut du pouilly-fumé est en soi édifiant… Faute d’enracinement à la Bourgogne, le Centre et dans une moindre mesure l’Auvergne exercent leur influence. Le résultat de ces appartenances multiples explique sans doute que pour le commun, l’image provinciale prend le pas sur l’identité régionale. Ce flou

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