Industrie Hôtelière

Revoir la politique des prix

En 1858, année des apparitions, Bernadette Soubirous a scellé le destin de Lourdes. Le petit village des Hautes-Pyrénées deviendra un haut lieu du pèlerinage mondial. Les catholiques affluent avec l’apparition du chemin de fer et l’accueil se transforme peu à peu. Les pensions de famille deviennent hôtels et les constructions se multiplient. A tel point que le plan d’occupation des sols doit être modifié pour freiner les ardeurs de certains entrepreneurs qui ne réalisent alors pas que la demande n’est pas extensible à l’infini.

Actuellement, Lourdes se positionne à la première place des villes hôtelières après Paris. Un record encore plus extraordinaire quand on sait que la cité mariale compte plus de deux lits marchands pour un habitant, soit 35 694 lits pour 15 043 habitants, dont 28 910 en hôtellerie traditionnelle.

Le parc hôtelier se décompose comme suit : six hôtels quatre étoiles et 608 chambres, 81 trois étoiles et 8 507 chambres, 91 deux étoiles et 4 263 chambres, 31 une étoile et 726 chambres, 29 sans étoile et 555 chambres, soit 238 hôtels et 14 659 chambres. Le glissement de l’hôtellerie lourdaise vers le haut de gamme est flagrant. En 1993, il n’existait «que» 24 trois étoiles contre 81 aujourd’hui, et inversement les

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